Chronique D’Effectuation #21 : Kaiko, Expédition Pour Des Données Crypto
Chronique D’Effectuation #21 : Kaiko, Expédition Pour Des Données Crypto
L’exploration des fonds marins les plus profonds reste mystérieuse pour la plupart d’entre nous. Sombres, quasi inconnues et remplies de risques, les failles océaniques ont été explorées grâce à des technologies de plus en plus puissantes. Un univers à la fois fascinant et inquiétant, dont la faille la plus profonde, Challenger Deep, au fond de la fosse des Mariannes, a pu enfin être explorée par le sous-marin Kaiko. Ce submersible japonais est le premier à être revenu avec des données scientifiques exploitables par l’homme.
En deux mots. Crypto et Data.
A l’image de ces expéditions marines, la récupération de données de qualité sur les cryptomonnaies, ou “actifs digitaux” s’avère être une véritable odyssée. Kaiko, comme le sous-marin des grandes profondeurs, œuvre depuis 2014 à collecter, normaliser et distribuer aux acteurs du marché de la blockchain, les données de ce monde émergent et aux frontières mouvantes.
Bitcoin, Ethereum, Litecoin, Monero,… des monnaies digitales qui s’échangent sur des places de marché et dont le trading génère une quantité immense de données à traiter pour Kaiko, qui couvre actuellement plus de 12 000 paires d’actifs.
L’équipe. Savoir renaître tel le phoenix.
L’équipe de Kaiko a connu deux vies. 2014–2017 avec Pascal Gauthier, et 2017 à maintenant, avec Ambre Soubiran.
Mathématicienne diplômée de Dauphine, Ambre débute sa carrière chez HSBC où elle travaillera 10 ans sur le marché des Equity Derivatives. Ambre ou “ Madame Bitcoin ” avait un parcours pourtant tout tracé dans le monde de la finance mais en 2015, elle rencontre Pascal Gauthier, ancien COO de Criteo et fondateur originel de Kaiko. Instantanément, elle s’intéresse au projet.
En 2017, Pascal propose à Ambre de reprendre, ou plutôt de redresser, Kaiko en “quasi faillite car trop en avance sur son temps ”. En effet, le marché entre 2014 et 2016 n’était pas encore tout à fait mature et “les investisseurs institutionnels ne s’intéresseraient pas à cette nouvelle classe d’actifs ”. Pascal, lui, est appelé vers une autre mission : il rejoint Ledger, une autre startup dans la blockchain dont il est également actionnaire, en tant que Président-directeur général.
Re-partant de pratiquement-zéro avec une plateforme fonctionnelle et un stock de données historiques, Ambre s’entoure de deux développeurs pour déployer le potentiel de Kaiko. Erik Fonselius et Robert Edström, deux Suédois respectivement spécialisés en Big Data et en Cryptographie / Blockchain, rejoignent l’aventure “Kaiko 2.0” à ses débuts. Aujourd’hui basée à Paris, l’équipe de choc est composée de 11 personnes, dont 7 ingénieurs, et 3 personnes côté business.
Article Estimeo à retrouver en intégralité sur Forbes